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Charlouilles
4 mai 2010

Détache!-lon 2

(suite du précédent)

Je lui lance une petite serviette et une ceinture - blanche - de judo

- Mets cette serviette sur ta tête - elle s'exécute avec un calme impressionnant - et noue cette ceinture par-dessus, en passant par les yeux et les oreilles. Attache bien, mais ne serre pas trop. Ca ne doit pas faire mal. Voilà, retourne-toi maintenant.

En quelques longues secondes, mon invitée est ainsi aveugle. Je m'en assure au moyen d'un coup rapide, arrété net à quelques centimètres de ses yeux : elle n'a pas réagi d'un poil. Ca ne tiendra pas des heures, mais ça sera efficace bien assez longtemps pour ce que je compte faire.

- A genoux, face contre le mur, les bras en l'air.

Toujours pareil, aussi curieuses que mes injonctions puissent paraître, elle s'execute. Musclée. J'aurais certainement le dessus si elle se rebellait, mais je suis content que ça n'ait pas eu lieu pour l'instant.

- Vous savez que je n'ai pratiquement par d'argent en caisse.

- Je te l'ai dit, je n'ai pas l'intention de te braquer.

Ce disant, je m'accroupis sur ses jarrets pour la main tenir en place, et profitant du peu de marge de manoeuvre dont elle dispose, je lie ses deux poignets ensemble, croisés au dessus de sa tête. Il eut été plus simples de les lier dans son dos, mais j'ai toujours trouvé cette pratique barbare.

- Voilà, dis-je en me relevant, tu peux te redresser.

- Qu'allez-vous faire, alors?

- On va aller faire un tour dans le magasin, si tu veux bien.

Je lui indique les directions, pour pallier à son manque de visibilité, et je parle suffisamment fort pour me faire entendre malgré la ceinture qui occulte ses oreilles. J'ai gardé une longueur de corde suffisante pour garder le contrôle sur ses poignets et prévenir toute tentative de rébellion, mais manifestement elle est résignée. Le magasin est plongé dans l'obscurité, malgré les éclairages des sorties de secours et la lumière des lampadaires qui passe au travers du rideau de fer.

- Vous savez que je pourrais appeller à l'aide?

Je souris, conscient qu'elle ne peut le voir.

- Tu l'aurais déjà fait depuis longtemps. Mais tu sais aussi bien que moi qu'à cette heure-ci, la zone artisanale alentour est déserte.

- En effet.

Sur cette remarque laconique, je l'arrête à proximité d'un banc de musculation en démonstration.

- Tu peux t'asseoir.

Elle prend - fort justement - cette proposition pour un ordre et, guidée par mes soins, elle se cale bien au fond du siège formé par le banc. Je mets à proffit l'excès de corde dont je dispose pour faire quelques tours et ainsi solidariser son buste au montant qui passe dans son dos. Rien de bien résistant, mais ça évitera les surprises. J'en profite pour saucissoner ses jambes sur le banc, mélant cordages et sangles à velcro récupérés préalablement.

- C'est quoi ton trip, à la fin?

Je sens comme une pointe d'agacement dans ce tutoiement soudain. Je n'ai pas l'air de m'intéresser à l'argent, ni de lui vouloir du mal. Vu la position dans laquelle je l'attache, le viol est compromis. Elle doit commencer à se demander ce que je compte faire d'elle, et son masque d'impassibilité s'en fissure.

(...)

 

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Charlouilles
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