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Charlouilles

22 mai 2010

Détache!-lon 5

(ça commence ici)

J'étais depuis dix bonnes minutes sous ses bras lorsque j'envisage de la laisser respirer un peu. C'est à donc à regrets que j'arrête de la tourmenter. A regrets, parce que sa sensibilité à cet endroit-là est vraiment maximale.

- Ce qui est bien avec toi, c'est que tu ne crains pas du tout sous les bras...

J'essaye de détendre un peu l'atmosphère : la nuit ne fait que commencer, et je n'ai pas vraiment envie d'aller dormir.

- Sa... salaud. Si j'avais les mains libres...

- Oui, mais tu ne les a pas...

Ce disant, je fais mine d'approcher mes mains de sous ses bras, tandis qu'elle essaye de retrouver assez de souffle pour p rotester, mais en vain.

- Je blague... on va attendre un peu. Après ce que tu viens de ramasser, il va te falloir un moment de récupération.

- Parce que tu ... tu es expert en chatouilles, c'est ça?

- Ca ne te semblait pas assez bien, peut-être?

- Si si, très bien ... très. Surtout ne recommence pas.

Elle tremble encore et ruisselle de sueur.

- Je te laisse reprendre ton souffle quelque minutes, je vais aller faire le tour du magasin.

Sans lui laisser le temps de répondre, je m'esquive.

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5 mai 2010

Détache!-lon 4

(suite de ça, et ça commence )

- Hé bien, il semble que finalement les chatouilles te fassent de l'effet. Comme à tout le monde

- Détache-moi!

Cette fois-ci, elle semble véritablement en colère.

- Oh non. Pas pour l'instant. Je m'en voudrais vraiment de ne pas profiter un peu de la situation.

- Ca t'excite, hein, de chatouiller les femmes sans défense? Espèce de détraqué.

C'est terrible, tout de même. Dès qu'on a des attirances un peu inhabituelles, on passe pour un détraqué.

- Je ne comprends pas, tout à l'heure ça ne te dérangeait pas trop.

- Je...

Pour jouer un peu, j'entreprends de chatouiller un peu anarchiquement ses côtes. Du coup, sa réponse sort beaucoup moins fluidre.

- Je ... je gère à peu près sous les pieds, mais ... là c'est pas possible!

- Oh que si.

- Non. Je crains beaucoup trop.

Son regard a perdu tout trace de défi.

- Ah bon, où ça?

Pendant un instant, elle est sur le point de répondre. Mais - selon une chorégraphie aussi vieille que les chatouilles - elle s'interromp, gloussante.

- Non, non...

- Sur les côtés, c'est ça?

Je joins évidemment le geste à la parole.

- Nonononon!

Je passe outre.

- Stop! Stop!

Je m'exécute, cette fois. Elle reprend péniblement son souffle : 

- C'est ... de la torture.

- Non, réponds-je en souriant, ce qui serait de la torture ce serait ça, par exemple...

Et tout en parlant, je commence à titiller ses poignets, lentement, faisant marcher mes doigts le long de ses bras. Elle semble interrogative pendant quelques secondes, puis glapit : 

- Pas sous les bras! Tout mais pas sous les bras!

Je sens ses muscles se bander sous mes doigts, dans une tentative dérisoire de rabattre ses bras le long de son corps. Mais mon cordage tient bon.

- Ah mais non, mais il va laisser mes aisselles tranquilles le monsieur...

Elle tente de contrôler sa nervosité croissante en adoptant un ton léger, mais sans grand succès : elle est déjà partie d'un rire quasi-hystérique lorsque mes doigts parviennent sous ses bras.

(à suivre)

4 mai 2010

Détache!-lon 3

(suite de ça)

- Tout va bien se passer, je te promets.

Joignant le geste à la parole, je défait la ceinture de judo et lui rend la vue. Elle reste un instant muette, l'air incrédule devant sa situation. Elle agite les orteils, comme pour s'assurer que ce corps ligoté est bien le sien.

- C'est quoi ton trip? Attacher les femmes?

C'est toujours ce moment un peu délicat dans ce genre de relations. Mon "trip" est un peu long à expliquer avec des mots, et elle va en avoir un aperçu bien assez tôt à son goût, de toutes manières. En tous cas, quelque-chose dans son ton me déplaît. Alors que je commençais presque à avoir pitié, à culpabiliser à l'avance pour ce qui allait suivre, je me reprends. Et tâche de me rappeller pourquoi elle est là.

- Pas exactement...

Je m'accroupis à proximité de ses pieds, et commence à gratouiller ses plantes du bout des ongles. Elle s'exclame :

- Quoi?! C'est pour me faire des guilis que tu fais tout ça?

- Pourquoi, ça te pose un souci?

Je suis conscient que ma réplique manque un peu de mordant, mais j'ai toujours un moment de flottement face à une victime qui minimise l'impact de mon art. J'ai beau savoir que ça ne dure jamais longtemps, je n'aime pas.

- Oh, chacun son truc. Je ne te garantis pas de rire, ceci dit.

Tout en continuant mon boulot sous ses pieds, je remarque qu'elle essaye insensiblement de dénouer la corde qui lui maintient le buste. Intéressant. Je fais semblant de rien et essaye de maintenir la conversation.

- Et sinon, c'est sympa comme boulot?

- Usant, comme un peu tout. Tu fais quoi, toi?

Evidemment. Vu ce qu'elle ambitionne de faire avec ses cordes, elle a tout intérêt à maintenir la conversation. Je la suis dans son jeu, sachant que de toutes manières je comptais bien défaire ces cordes moi-même avant la fin. Si elle fait mon boulot à ma place, en plus, de quoi me plaindrais-je?

- Je suis commercial pour une boîte de la ville voisine, je tourne dans tous le département.

Gros mensonge, ça va de soi. Mais une fois cette histoire terminée, j'aurais tout intérêt à ce qu'elle me cherche à proximité. Moi, je serais loin.

- Un peu usant aussi, pas vraiment de vie de famille, mais c'est enrichissant.

Je vide mon sac. J'ai effectivement eu un job similaire il y a quelques années et ma prestation a l'air crédible. Mes chatouilles beaucoup moins. Je continue davantage par routine que par conviction, sans l'ombre d'un résultat. Je me concentre au contraire sur ses efforts à elle, qui pour discrets qu'elle les veuille vont finir par porter leurs fruits.

- Ca va aller mieux, faut s'accrocher...

Et sur ces mots, avec un esprit d'à-propos tout à fait remarquable, elle parvient à défaire la corde qui la maintenait, sans pour autant libérer ses poignets, et entreprend de se débarasser des liens qui entravent ses jambes. Je bondis - abandonnant ses pieds sans trop de regrets - et tente de maîtriser ses mains.

- Lache moi!

Avec surprise, je constate qu'elle se défend plutôt bien. Alors qu'elle est sur le point de dénouer la première corde, celle qui lui maintient le bassin, je lui titille brièvement les côtes.

- Ah non!

Elle arrête immédiatement son ouvrage pour essayer de se débarrasser de mes mains. Je profite de l'occasion et insiste un peu, le temps de reprendre le contrôle de la corde qui lie ses poignets. Je m'embresse de passer l'extrémité libre de la corde par dessus le haut du banc du muscu, et je pèse aussi fort que possible dessus. Sans surprise, elle ne parvient pas à lutter contre la gravité, et ses bras se tendent lentement mais irrésistiblement vers le haut.

- 'tain c'est pas juste!

Je partage globalement son opinion, mais avant de crier victoire je prends le temps d'attacher solidement mon bout de corde, au plus court qui soit raisonnable sans lui démettre les bras. Normalement, toute traction devrait de sa part devrait être plutôt délicate.

(à suivre)

4 mai 2010

Détache!-lon 2

(suite du précédent)

Je lui lance une petite serviette et une ceinture - blanche - de judo

- Mets cette serviette sur ta tête - elle s'exécute avec un calme impressionnant - et noue cette ceinture par-dessus, en passant par les yeux et les oreilles. Attache bien, mais ne serre pas trop. Ca ne doit pas faire mal. Voilà, retourne-toi maintenant.

En quelques longues secondes, mon invitée est ainsi aveugle. Je m'en assure au moyen d'un coup rapide, arrété net à quelques centimètres de ses yeux : elle n'a pas réagi d'un poil. Ca ne tiendra pas des heures, mais ça sera efficace bien assez longtemps pour ce que je compte faire.

- A genoux, face contre le mur, les bras en l'air.

Toujours pareil, aussi curieuses que mes injonctions puissent paraître, elle s'execute. Musclée. J'aurais certainement le dessus si elle se rebellait, mais je suis content que ça n'ait pas eu lieu pour l'instant.

- Vous savez que je n'ai pratiquement par d'argent en caisse.

- Je te l'ai dit, je n'ai pas l'intention de te braquer.

Ce disant, je m'accroupis sur ses jarrets pour la main tenir en place, et profitant du peu de marge de manoeuvre dont elle dispose, je lie ses deux poignets ensemble, croisés au dessus de sa tête. Il eut été plus simples de les lier dans son dos, mais j'ai toujours trouvé cette pratique barbare.

- Voilà, dis-je en me relevant, tu peux te redresser.

- Qu'allez-vous faire, alors?

- On va aller faire un tour dans le magasin, si tu veux bien.

Je lui indique les directions, pour pallier à son manque de visibilité, et je parle suffisamment fort pour me faire entendre malgré la ceinture qui occulte ses oreilles. J'ai gardé une longueur de corde suffisante pour garder le contrôle sur ses poignets et prévenir toute tentative de rébellion, mais manifestement elle est résignée. Le magasin est plongé dans l'obscurité, malgré les éclairages des sorties de secours et la lumière des lampadaires qui passe au travers du rideau de fer.

- Vous savez que je pourrais appeller à l'aide?

Je souris, conscient qu'elle ne peut le voir.

- Tu l'aurais déjà fait depuis longtemps. Mais tu sais aussi bien que moi qu'à cette heure-ci, la zone artisanale alentour est déserte.

- En effet.

Sur cette remarque laconique, je l'arrête à proximité d'un banc de musculation en démonstration.

- Tu peux t'asseoir.

Elle prend - fort justement - cette proposition pour un ordre et, guidée par mes soins, elle se cale bien au fond du siège formé par le banc. Je mets à proffit l'excès de corde dont je dispose pour faire quelques tours et ainsi solidariser son buste au montant qui passe dans son dos. Rien de bien résistant, mais ça évitera les surprises. J'en profite pour saucissoner ses jambes sur le banc, mélant cordages et sangles à velcro récupérés préalablement.

- C'est quoi ton trip, à la fin?

Je sens comme une pointe d'agacement dans ce tutoiement soudain. Je n'ai pas l'air de m'intéresser à l'argent, ni de lui vouloir du mal. Vu la position dans laquelle je l'attache, le viol est compromis. Elle doit commencer à se demander ce que je compte faire d'elle, et son masque d'impassibilité s'en fissure.

(...)

 

4 mai 2010

Détache!-lon 1

C'était lors d'un de mes déplacements en province, il était tard, et il faisait chaud. Le magasin d'articles de sport où j'avais décidé de m'arrêter se vidait progressivement, et l'équipe de vendeurs semblait plus concentrée sur la fermeture prochaine que sur ses clients. Pendant que je gesticulais en vain devant le rayon chaque fois que je voyais l'ombre d'un vendeur passer, le magasin se vidait peu à peu.

La chaleur était réellement intenable, de ces chaleurs pesantes qui vous font désirer l'orage. Quelque-part, je comprenais un peu l'envie de prendre la tangente de mes vendeurs. N'empêche, je n'allais pas non plus passer la nuit là : j'avais la moitié de la France à retraverser avant le lendemain matin, et une chambre à air à remplacer pour aller au boulot.

Rapidement ne restèrent plus que deux clients, à part moi, et deux vendeurs : un petit homme trappu que j'avais intérieurement surnommé Culbuto, et sa responsable, une femme que j'estimais trentenaire. Alors que l'un comme l'autre ignoraient - désormais ouvertement - mes requêtes, me signalant sans un regard que "le magasin fermerait ses portes d'ici quinze minutes", j'entendis quelques bribes de conversation entre eux : 

- Tu es certaine que tu ne veux pas que je ferme?

- Non, je vais le faire, je vais prendre une douche avant de partir, je colle.

- Oh, soirée en amoureux ce soir, Mél?

- Tu rigoles, à peine rentrée je me couche, vu ce que j'ai comme route.

J'hésitais un instant, puis tentais le tout pour le tout. L'avantage numéro un de ce genre de magasin, c'est qu'ils fournissent des tas d'endroits pour se dissimuler. Le rayon "camping", par exemple. Je pris ostensiblement le chemin de la sortie, souhaitant bonne soirée à la cantonade, et dès que je fus hors de vue (mes vendeurs papotant à l'arrière du magasin) je plongeais dans une tente de démonstration laissée entr'ouverte par un visiteur.

En dehors de son atmosphère étouffante, mon affut était parfait : je pouvais surveiller les allées et venues des derniers clients - qui furent mis à la porte rapidement - puis de mes vendeurs. Lorsque je vis Culbuto partir et le rideau de fer se fermer, je sus que j'avais fait le bon choix.

Après quelques minutes d'absence totale de bruit, je décidais de sortir. Trouver l'arrière boutique ne fut pas très compliqué, et de là le bruit de l'eau m'indiqua la douche. Je pris le parti de faire un tour du magasin pendant qu'elle finissait sa douche : de rares caméras de surveillance, juste pour éviter la fauche et éteintes le soir, ainsi qu'une alarme "bris de glace". Rien de bien génant pour la suite. J'en profitais pour ramasser quelques accessoires qui pouvaient m'être utiles, dont une barre fer suffisamment longue et lourde pour être dissuasive.

Quelques minutes plus tard, à nouveau posté dans l'arrière-boutique, j'attendais que ma vendeuse ait fini de se rhabiller. Depuis le coin sombre où je me cachais, je la vis sur le point de renfiler ses chaussures. Sans attendre, je posais doucement l'extrémité de ma barre sur son cou : 

- Relève-toi tout doucement...

Je notais un instant d'hésitation bien prévisible dans ses gestes, puis elle s'exécuta.

- Mets-toi face au mur, les mains appuyées le plus haut possible.

- Qu'est ce que vous voulez? qu'elle demande en s'éxecutant. Curieusement, elle est très calme. Difficile à dire si c'est de la maitrise ou de la résignation. Pour un peu, je serais troublé :

- Rien de bien terrible. Je n'ai l'intention de voler, blesser, violer ou tuer personne. Si tu suis précisément mes instructions, aucun mal ne te sera fait.

- J'ai déjà été braquée deux fois, vous savez...

- Rien de tel pour ce soir, c'est promis.

(...)

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3 mai 2010

Amère Orange

- Bonjour, que puis-je faire pour vous?

Elle s'appelle Vanessa, à en croire son badge, et depuis une semaine qu'elle m'accueille presque quotidiennement, elle pourrait commencer à se souvenir de moi. Non que je sois spécialement en manque d'attention, mais on y gagnerait du temps.

- Bonjour mademoiselle (poli, rester poli), je viens vous voir (à nouveau) pour une histoire de hors-forfait.

- Ah, je suis désolée, il faut voir avec la responsable.

- Oh, parfait (rester calme), et puis-je voir la responsable?

- Elle est absente aujourd'hui.

Parfois, je me demande comment ils font pour garder ce ton impersonnel si horripilant. Je commence à monter en pression.

- Donc en gros, vous m'avez dit hier de repasser aujourd'hui avec le portable concerné, sans réfléchir qu'en l'absence de votre chef je viendrais - une fois de plus - pour rien?

Même pas confuse pour deux sous. Toujours le même regard inexpressif, que je dois d'ailleurs partager avec son téléphone, sur lequel elle tapote un SMS.

- Non mais revenez lundi, ça devrait être bon...

Je sors, évidemment furax.

...

- Bonjour...

Vanessa ouvre un oeil, puis l'autre. Elle constate assez rapidement que ses mouvements sont limités : poignets et chevilles sont reliés par des cordes aux quatres coins d'un lit.

- Que puis-je faire pour vous?, demandé-je d'un air narquois.

- Que... qu'est-ce... où suis-je?

- Un peu de patience, ma jeune amie, le chloroforme devrait se dissiper rapidement.

Elle bafouille en essayant de protester, puis aperçoit mon visage.

- Vous me remettez?

- Non, vous êtes qui? Détachez-moi ou je hurle.

Alors qu'elle commence à mettre sa menace à exécution, je pose une main sur sa bouche.

- Pour répondre à votre première question, nous sommes à la campagne, assez loin de toute présence humaine pour que vos hurlements n'aient d'autre effet que de m'énerver. Pour la seconde question, je suis un peu surpris... nous nous sommes beaucoup vus ces derniers jours.

- T'es un copain de Max, c'est ça?

Et merde. Le tutoiement, d'office, alors que j'essaye de rester courtois. Je commence aussitôt à lui titiller les côtes. Sa réaction ne se fait pas attendre.

- Putain tu fais quoi?!

- Êtes-vous chatouilleuse, chère Vanessa?

- Pas du tou-ou-ouhouhouh-out!

Bon, je prends ça pour un 'oui'. Et j'entreprends de glisser mes doigts plus haut, jusque sous ses bras. Résultat immédiat : le contact de mes doigts sur la peau de ses aisselles la rend hystérique. Au milieu des éclats de rire je reconnais quelques mots : "stop", "pitié". Parfait. Les choses sérieuses peuvent commencer. J'attends quelques secondes, puis arrête tout contact.

- Vous... - elle reprend son souffle - vous êtes le client de tout à l'heure, c'est ça?

- Bravo. Et aussi celui d'hier, de mercredi et de lundi.

- Vous...

- Et je ne suis pas vraiment un client satisfait - ajouté-je.

- Pourquoi vous me faites-ça?

- Petite vengeance personnelle. Et parce que je peux.

- Comment-ça?

- J'ai une sorte de don : avec moi, toutes les femmes se sont toujours montrées chatouilleuses à l'extrème. Vous craignez sous les pieds? - j'ajoute d'un ton désinvolte.

Vanessa se raidit tandis que je vais pour la déchausser:

- Oh non pitié, pas ça!

- Il fallait y penser avant de me traiter comme une quantité négligeable. Le client n'est-il pas roi?

- Je suis désolée! Laissez mes pieds tranquilles!

Je sors une grande plume, assortie d'un large sourire : 

- Je vais te dire ce que nous allons faire. Je vais m'occuper de tes charmants petons pour ... un certain temps. Peut-être aussi un peu sous tes bras, que tu cherches desespérément à baisser. Tu vas rire comme tu n'as pas ri depuis longtemps.

- Je vous en supplie, non... - elle en bégaye.

- Et quand tout sera terminé, je te rendormirais et tu n'entendras plus jamais parler de moi.

- Je porterais plainte!

Sourire vicelard. Je sais bien les faire, ceux-là.

- N'aies crainte, ma chère. Dans les heures qui suivent, nous négocierons scrupuleusement les pauses que je t'accorderai. Et crois-moi, avec les informations que j'obtiendrais en échange de celles-ci, tu n'auras pas intérêt à raconter cette histoire à quiconque.

Cette fois, elle semble totalement perdue. Elle tente maladroitement de cacher ses plantes de pieds, de rabaisser ses bras, mais en vain. Parfois, je suis bien content de n'avoir pas de voisins.

3 mai 2010

Présentation

Charles est knismolagne. C'est-à-dire qu'à part les mots compliqués, il affectionne les chatouilles. Il les pratique aussi souvent que possible, selon le consentement de ses partenaires. Aussi bien en dilettante, à l'occasion d'une paresseuse après-midi d'été, qu'en attachant sa "victime" aux barreaux du lit. Depuis déjà longtemps, il souhaitait en parler, faire connaître au monde ces pratiques. Mais Charles a des principes, le respect de la vie privée de ses partenaires en fait partie. Et comme tout le monde, il lui est arrivé de tomber sur une caissière peu amène ou une employée bornée, et de réver de lui apprendre la vie du bout de la plume. Évidemment sans donner suite à son fantasme. C'est en lisant quelques écrits d'Agnès Giard qu'il s'est rendu compte que le sujet pouvait intéresser le grand public. Et de trouver du même coup l'idée qui lui manquait : raconter des histoires fausses sur la base des occasions vraies qui se sont présentées. Et ainsi respecter à la fois ses partenaires et son besoin d'écrire. Avec comme règle de base de toujours partir d'un fait réel, et de toujours embrayer sur une fiction. Déterminer le la fin du premier et le début de la seconde est laissé en exercice au lecteur. Oh, et en temps normal, Charles ne parle pas de lui à la troisième personne. C'est juste un genre qu'il se donne.
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